Musique : les bonnes vibrations

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Il n’aura échappé à personne que l’année 2010  est  consacrée au 200ème anniversaire de la naissance de Frédéric Chopin. Festivals, concerts, conférences, éditions intégrales de ses œuvres sur CD, rendent hommage  au compositeur le plus représentatif du style romantique.

Un peu envahissant  Chopin ?  Comme Bach en l’an 2000 et Mozart en 2006 ? Oui, un peu sans doute, et comme chaque fois, en honorant les plus grands on laisse peu de place aux autres « candidats »  à la commémoration. Par exemple : Jean-Baptiste Pergolese, Thomas  Arne ou Wilhelm Friedemann Bach (1er fils de Jean-Sébastien), tous les trois nés en 1710, Luigi Cherubini  (1760-1842) ou encore François Nicolas de Blamont, mort en 1710 et qui composa de si jolis divertissements  pour le Théâtre des Petits-Appartements de Louis XV ! Et Samuel Barber.

Samuel Barber (1910-1981)


Samuel Barber, compositeur américain dont le centième anniversaire de la naissance est surtout fêté aux Etats-Unis et au Canada, fait partie des compositeurs les plus apprécié outre-Atlantique. Son fameux « Adagio pour cordes » accompagne bon nombre de commémorations, surtout celles relatant des évènements tragiques de l’histoire de l’Amérique (pour le 11 septembre par exemple : www.youtube.com).

De cette œuvre émane une grande tristesse et une solennité qui forcent le recueillement.

L’adagio fait aussi partie des musiques utilisées au cinéma, notamment dans le film d’Oliver Stone « Platoon », et sur le générique de fin de « Elephant man » de David Lynch.

Samuel Barber, né en Pennsylvanie,  commence à composer dès l’âge de sept ans. Il étudie au Curtis Institute of Music à Philadelphie avant de devenir élève de l’Académie américaine de Rome en 1935. Son œuvre est mélodique et souvent décrite comme néo-romantique.

C’est l’arrangement du second mouvement de son quatuor à cordes qui deviendra, à la suggestion d’Arturo Toscanini,  l’Adagio pour orchestre à cordes , puis pour chœur sous le nom d’Agnus Dei.

La popularité de son Adagio a quelque peu occulté le reste de son œuvre. Aucune de ses autres pièces n’a connu le même succès, mais certaines sont régulièrement jouées et enregistrées : Concerto pour violoncelle et pour violon, quatuor, sonates, ouverture et un opéra Antony and Cleopatra.

A la section « Image et son » :

Concerto pour violon et orchestre, op. 14 / Samuel Barber ; Hilary Hahn, violon ; The Saint Paul Chamber orchestra ; Hugo Wolf, dir.

Concerto pour violoncelle et orchestre, op. 22 .  Sonate pour violoncelle et piano, op. 6  / Samuel Barber ; Ralph Kirshbaum, violoncelle ; Roger Vignoles, piano ; Scottish Chamber orchestra ; Jukka-Pekka Saraste, dir.

Antony and Cleopatra : opéra en 3 actes sur un texte de William Shakespeare / Samuel Barber ; Esther Hinds, soprano ; Jeffrey Wells, baryton-basse ; Spoleto festival orchestra ; Christian Badea, dir.

Agnus Dei : Transcriptions pour choeurs / Choeurs de Chambre Accentus ; Laurence Équilbey, dir.


Présents aussi dans les bacs : Pergolese, Arne, W.F. Bach, Cherubini, de Blamont.



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