Du côté des enfants : les coups de coeur de l’été

Des romans qui nous invitent à de plaisantes lectures de vacances … et bien d’autres surprises à la section jeunesse !

Ultraviolet
Nancy Huston
Thierry Magnier, 2011

Canada, été 1936. Lucy vient tout juste d’avoir treize ans dans un pays à la fois miné par la crise économique et brûlé par le soleil. L’ennui lui colle à la peau comme la poussière obsédante que les vents soulèvent. Sa vie de famille est austère, triste et étouffante. L’adolescente, fille de pasteur, se rebelle contre pas mal de choses (la religion, Dieu, les parents, la crise économique). A défaut de fréquenter des jeunes de son âge, elle écrit dans son journal intime. C’est là qu’elle peut s’exprimer comme elle l’entend et que naît le plaisir d’écrire.

Un jour, son père accueille un jeune médecin déchu à la maison. Elle le considère d’abord comme un vagabond, mais petit à petit, l’arrivée du docteur Beauchemin va changer sa vie. Une complicité va s’installer entre eux. Leurs conversations vont devenir de plus en plus intimes, enrichissantes. Lucy peut enfin exprimer son éveil à l’amour. Un jour il lui livre son secret…

Ce court roman de Nancy Huston laisse une empreinte durable dans l’esprit du lecteur. Une histoire émouvante, sensible et personnelle.

Dès 13 ans.

Les invités
Charlotte Moundlic
Thierry Magnier, 2011

C’est une histoire toute simple, un petit conte qui n’a l’air de rien et pourtant il dit beaucoup…
Un jeune garçon raconte comment, un matin, une dizaine de personnes a sonné à la porte de la maison. C’était des étrangers puisqu’ils ne parlaient pas la langue du village. Les parents du garçon les ont invités à entrer. Ils se sont installés, ont dormi à la maison. Les villageois ont travaillé, sans relâche, tandis que les invités les regardaient, sans rien faire. Puis ils ont emmené les récoltes, la nuit, sans explication. Ils sont devenus moins aimables, ils agissaient comme s’ils étaient chez eux. Alors les villageois se sont révoltés.
Ce que raconte ce jeune garçon, avec ses mots et sa naïveté cela s’appelle la colonisation.

Un roman qui suscitera des discussions au sein de la famille.

Dès 9 ans.

Je suis la honte de la famille
Arnaud Cathrine
L’école des loisirs, 2006

C’est l’histoire d’un « scandaleux célibataire » rongé par le regard de sa famille. « Je venais d’avoir 10 ans et je n’étais toujours pas amoureux. La honte ». Voici donc Martin aux prises avec l’histoire de ses parents, qui se sont connus « très, très jeunes », celle de son frère aîné, depuis des lustres avec Camille, ou celle – terrifiante – de son oncle Arnaud, parti s’exiler au Brésil : « A 30 ans, il n’était toujours pas amoureux et marié, alors du vent ! » Mais comment fait-on pour devenir amoureux quand on a 10 ans ? Et comment sait-on qu’on est amoureux ? Peut-il même arriver que l’on tombe amoureux sans s’en apercevoir ? De sa meilleure amie, par exemple… Sur cette piquante partition, Arnaud Cathrine compose, comme dans « Je suis un garçon », un de ses précédents romans pour la jeunesse, une petite comédie, légère en apparence, grave en sourdine. Un roman plein d’humour, qui parle d’amour vu par un garçon avec un dénouement qui s’adresse directement à la sensibilité des enfants.

Dès 9 ans.