Les BOOKineurs du lycée Claude de France
19 Déc, 2009 | Aucun commentaire
Depuis le jeudi 12 novembre 2009, les documentalistes du Lycée Claude de France invitent, chaque jeudi, de 13h00 à 14 h00, élèves et professeurs à partager leurs lectures : romans, nouvelles, bandes dessinées ou livres documentaires. La médiathèque municipale Jacques Thyraud participe à ces rencontres et propose, une fois par mois, une sélection d’ouvrages qui seront laissés à la disposition des lycéens.
Site du Lycée Claude de France de Romorantin : www.lcdf.ac-orleans-tours.fr
En novembre la médiathèque a proposé :
Blondel, Jean-Philippe : Au rebond, Actes Sud, 2009
« Quand je suis sorti du gymnase, il faisait beau. Le soleil tapait fort. Mon cœur aussi. Des rouages s’étaient enclenchés dans mon cerveau et j’avais commencé à gamberger. Qu’est-ce qu’on est censé faire quand un camarade s’évapore ? Qu’est-ce qu’on est censé faire quand un copain coupe tout contact, du jour au lendemain ?
« Forcer le destin. » C’est ma mère qui a prononcé ces mots-là, le soir même, après m’avoir cuisiné sur mon silence. »
Jean-Philippe Blondel est également l’auteur de This is not a love song, publié en 2007 aux éditions Robert Laffont et d’Accès direct à la plage, paru en 2003 aux éditions Delphine Montalant.
Son dernier roman A contretemps a été publié en janvier 2009 aux éditions Robert Laffont.
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Bondoux, Anne-Laure : Le temps des miracles, Bayard, 2009
« Lorsque les douaniers m’ont trouvé, tapi au fond d’un camion à la frontière française, j’avais douze ans et j’étais seul. Je n’arrêtais pas de répéter : « jemapèlblèzfortunéjesui citoyendelarépubliquedefrancecélapurvérité « . Je ne savais pas que mon passeport était trafiqué, et en dehors de ces quelques mots, je ne parlais que le russe. Je ne pouvais pas expliquer comment j’étais venu du Caucase jusqu’ici, dans le pays des droits de l’Homme et de Charles Baudelaire. »
Anne-Laure Bondoux (Pépite, Les larmes de l’assassin, éditions Bayard) a créé un site internet où elle retrace le parcours du jeune héros et explique la genèse de son histoire. Chaque lecteur peut également réagir et donner son avis sur le roman.
letempsdesmiracles.bondoux.net
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Burgess, Melvin : Le visage de Sara, Gallimard (Scripto), 2008
« Qui n’a pas entendu parler de Jonathon Heat et de Sara Carter ? Personne n’ignore leur histoire, qui a été publiée à la une de milliers de journaux, et ressassée dans d’innombrables articles, dépêches, émissions de radio ou de télé. Bien entendu, l’immense célébrité du chanteur justifie un tel intérêt médiatique. Quand Jonathon Heat possédait encore un visage, celui-ci était parmi les plus connus de la planète(…)
Sara, c’est une tout autre histoire. Elle demeure un mystère, une personnalité sans explication. Son refus ou son incapacité à nous livrer sa version des faits a donné lieu à des spéculations sans fin. »
Un roman d’actualité qui traite de la dictature de l’apparence et du besoin d’être connu et reconnu à tout prix.
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Desplechin, Marie : Trop sensibles, L’Olivier, 1995
« De deux amants, choisir le moindre ? C’est peut-être ce qui passe par la tête de l’héroïne de la première histoire : ils sont deux, ils sont beaux, ils l’aiment, et tout est très bien comme ça. Sauf que le jour où il faut faire un choix finit toujours par arriver et, pour elle, c’est aujourd’hui que ça se passe.
Le choix, voilà la question centrale des huit histoires qui composent ce récit : faire avec, parce qu’on ne peut pas faire sans. Et finalement, prendre la mer, se damner pour un haïku ou se jeter dans les bras d’un vendeur de kiwis, c’est toujours un peu la même chose, question de sensibilités… »
Marie Desplechin a aussi beaucoup écrit pour les enfants notamment Verte, Le journal d’Aurore, Ma collection d’amour ou encore Les yeux d’or aux éditions de l’Ecole des loisirs.
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Ecomier, Joëlle : Je t’écris du pont, Océan éditions, 2009 (nouvelles)
« Thomas, seize ans, vient chaque jour après le lycée sur le pont Vinh-San écrire sur des feuilles à petits carreaux qu’il déchire ensuite et jette au vent comme des papillons tristes. Louise, une fille énigmatique, lui tient compagnie. Les autres s’appellent Marco, Ariane, Lancelot, Justine, Babylone, des filles et des garçons bien dans leur époque et sur leur île, à La Réunion. Ils font l’apprentissage difficile de l’amour impossible, de l’amitié, de la difficulté d’être soi, de la douleur d’être au monde, de la résistance à une certaine forme d’esclavage… »
Fondées et installées à la Réunion depuis 1987, les éditions Océan, ont pour objectif de faire connaître la richesse et la variété culturelles de l’île. La collection Océan jeunesse, créée en 2006, propose des livres illustrés et des romans ancrés dans la culture réunionnaise.
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Fitzgerald, F. S : L’étrange histoire de Benjamin Button, Gallimard (Folio), 2009
« Lorsque par une belle matinée d’été 1860 à Baltimore, Monsieur Roger Button se rendit précipitamment à la clinique pour voir son premier enfant – un fils ou une fille- né quelques heures plus tôt, il ne s’attendait pas, vraiment pas, à se retrouver face à face avec un homme âgé de quelque soixante-dix ans. »
L’étrange histoire de Benjamin Button a été adaptée au cinéma en 2009 par David Fincher (Seven, Fight Club, Zodiac) avec dans le rôle titre Brad Pitt. Ce film a permis de redécouvrir cette nouvelle oubliée de F.S Fitzgerald l’auteur de Gatsby le magnifique et de Tendre est la nuit.
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Nimrod : Rosa Parks : « Non à la discrimination raciale », Actes sud (Ceux qui ont dit non), 2008
« En disant non, toute désarmée que j’étais, je restais en phase avec moi-même. Je ne cherchais nullement à être une citoyenne modèle, moi que la loi excluait de droit de vote, ainsi que de la liberté de boire à n’importe quelle fontaine, de m’asseoir à la place libre qui me faisait face, de me soulager dans les toilettes publiques… Contrairement aux humains, les animaux buvaient à la même source, quelle que fût la couleur de leur pelage.
En Alabama, un écriteau surplombait nos fontaines : COLORED. Notre vie était la pancarte de la honte. »
Le 1er décembre 1955, dans une petite ville des Etats-Unis, Rosa Parks, jeune femme noire, refuse de céder sa place dans le bus à un homme blanc. Elle est arrêtée et condamnée à payer une amende. Elle sera défendue par un jeune pasteur encore inconnu Martin Luther King. Il lancera une campagne de boycott contre la compagnie de bus de la ville qui durera plus d’un an. En 1956, les lois ségrégationnistes appliquées dans les bus seront jugées anticonstitutionnelles par la Cour Suprême des Etats-Unis.
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Ovaldé, Véronique : Et mon cœur transparent, L’Olivier, 2008
« La femme de Lancelot est morte cette nuit.
Le jour de leur rencontre, quand il lui avait annoncé, Je m’appelle Lancelot, il avait pris un air tout à fait désolé, un air contrit qui l’avait conquise. Elle avait répondu, Eh bien, qu’à cela ne tienne, je t’appellerai Paul. Elle avait éclaté de rire quand il avait ajouté que son patronyme était Rubinstein. Lancelot Rubinstein. »
Véronique Ovaldé est également l’auteure aux éditions Actes Sud de : Les hommes en général me plaisent beaucoup (2003), Déloger l’animal (2005), La très petite Zébuline (livre illustré, 2006)
Son dernier roman Ce que je sais de Vera Candida a été publié aux éditions de l’Olivier en 2009 et a obtenu le Prix Renaudot des Lycéens et le Prix France Télévisions.
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Petit, Xavier-Laurent : Les yeux de Rose Andersen, Ecole des loisirs (Medium) 2003
« On ne vit pas à Santa Arena, où tout est sec, pauvre, désolé, sans espoir. On survit, et encore. Si on veut vivre, il faut partir.
Là-bas, de l’autre côté de la frontière, la grande ville des étrangers, les ranjeros, brille de tous ses feux. Là-bas, les hommes sont riches, les femmes ont la peau blanche et les yeux verts comme des dollars, et les cinémas racontent des histoires merveilleuses. »
Ancien instituteur et directeur d’école, Xavier-Laurent Petit se consacre à l’écriture depuis le milieu des années 1990. Il se définit comme un auteur concerné plutôt qu’engagé et révèle être un passionné de photographie ainsi qu’un grand voyageur.
Ses premiers romans pour la jeunesse sont édités aux éditions de l’Ecole des loisirs. Il a depuis obtenu le prix Sorcières (prix décerné par les librairies jeunesse) en 1996 pour Colorbelle-ébène et en 2009 pour Be Safe.
L’Ecole des loisirs lui consacre le dernier titre de la série
Mon écrivain préféré.
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Livres illustrés
Winter, Jonah ; Roca, François : Mohamed Ali, Albin Michel, 2008
« Mohamed Ali fut proclamé champion du monde. Alors qu’il tenait à peine debout, il leva les bras au ciel et clama : « Je suis le plus grand !» … »
C’est le 30 octobre 1974, que Mohamed Ali remporta à Kinshasa au Zaïre son combat de boxe contre George Foreman et devint ainsi champion du monde des poids lourds.
Le livre de Norman Mailer Le combat du siècle et le film When we where kings de Leon Gast retracent le parcours du boxeur et plus particulièrement le fameux combat d’octobre 1974.
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Les élèves et les professeurs ont présenté :
Foreman, Gayle : Si je reste, Oh éditions, 2009
« Mia a 17 ans, un petit ami que toutes ses copines lui envient, des parents un peu excentriques mais sympas, un petit frère craquant, et la musique occupe le reste de sa vie. Et puis… Et puis vient l’accident de voiture. Désormais seule au monde, Mia a sombré dans un profond coma. Elle découvre alors qu’elle entend tout ce qu’on dit autour de son lit d’hôpital et qu’elle doit choisir entre vivre et mourir. C’est à elle de décider. »
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Hino, Matsuri: Meru Puri, Märchen Prince : tome 1, Marvel Panini France, 2005
« Ari ne rêve que du grand amour… Jusqu’au jour où elle rencontre un petit garçon égaré, Alam. Elle décide de veiller sur l’enfant qui, en réalité, n’est autre que le prince du royaume magique d’Aster ! Victime d’un mauvais sort lancé par son insupportable frère aîné, Alam vieillit à chaque fois qu’il se retrouve dans l’obscurité ! »
Meru Puri est un shôjo c’est-à-dire un manga (bande dessinée japonaise qui se lit de droite à gauche) destiné aux filles (Nana ou Gokinjo de Ai Yazawa, Nausicaä de la vallée du Vent de Hayao Miyazaki) tandis que les shounen sont plutôt destinés aux garçons (Dragon Ball d’Akira Toriyama ; Naruto de Masashi Kishimoto ; Astro Boy de Osamu Tezuka ou encore Death Note de Tsugumi Ohba et Takeshi Obata).
A lire Mille ans de manga de Brigitte Koyama-Richard (éditions Flammarion).
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Strong, Tony : L’appât, Presses de la Cité, 2002
« Jeune actrice anglaise réfugiée aux Etats-Unis après une histoire d’amour malheureuse, Claire Rodenburg n’arrive pas à trouver d’engagement à New York faute de permis de séjour. En attendant mieux, elle travaille pour un détective privé spécialisé dans les problèmes conjugaux : transformée en appât, elle a pour tâche de prendre au piège les maris volages… Lorsqu’une épouse soupçonneuse est assassinée de manière particulièrement horrible, la police propose à Claire de continuer à servir d’appât, pour tester le principal suspect, le mari de la victime. La jeune femme n’a aucune peine à le séduire, mais tombe à son tour sous le charme vénéneux de cet homme énigmatique, passionné par Baudelaire… »
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Martinez, Carole : Le cœur cousu, Gallimard, 2007
» Ecoutez, mes sœurs ! Ecoutez cette rumeur qui emplit la nuit ! Ecoutez… le bruit des mères ! Des choses sacrées se murmurent dans l’ombre des cuisines. Au fond des vieilles casseroles, dans des odeurs d’épices, magie et recettes se côtoient. Les douleurs muettes de nos mères leur ont bâillonné le cœur. Leurs plaintes sont passées dans les soupes : larmes de lait, de sang, larmes épicées, saveurs salées, sucrées. Onctueuses larmes au palais des hommes ! » Frasquita Carasco a dans son village du sud de l’Espagne une réputation de magicienne, ou de sorcière. Ses dons se transmettent aux vêtements qu’elle coud, aux objets qu’elle brode : les fleurs de tissu créées pour une robe de mariée sont tellement vivantes qu’elles faneront sous le regard jaloux des villageoises; un éventail reproduit avec une telle perfection les ailes d’un papillon qu’il s’envolera par la fenêtre: le cœur de soie qu’elle cache sous le vêtement de la Madone menée en procession semble palpiter miraculeusement… Frasquita a été jouée et perdue par son mari lors d’un combat de coqs. Réprouvée par le village pour cet adultère, la voilà condamnée à l’errance à travers l’Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang, suivie de ses marmots eux aussi pourvus – ou accablés – de dons surnaturels… »
Le cœur cousu a reçu en 2007, le Prix Goncourt des Lycéens. Ce même Prix a été décerné cette année au roman Le club des Incorrigibles Optimistes de Jean-Michel Guenassia.
