Les BOOKineurs : avril 2010

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Les BOOkineurs, ce sont des lycéens de Romorantin qui se réunissent régulièrement pour partager leurs lectures.

La sélection du mois d’avril est composée de choix effectués par l’équipe de la médiathèque.

Philippe Claudel
La petite fille de Monsieur Linh
Stock, 2005

Monsieur Linh est un vieil homme. Il a quitté son village dévasté par la guerre, n’emportant avec lui qu’une petite valise contenant quelques vêtements usagés, une photo jaunie, une poignée de terre de son pays et avec dans ses bras, un nouveau-né, Sang Diû, sa petite-fille qui a perdu ses parents. Après un long voyage en bateau, il arrive dans une ville froide et grise, avec d’autres réfugiés.

Philippe Claudel est à la fois enseignant, scénariste et écrivain. Maître de conférences à l’université de Nancy, il enseigne à l’Institut européen du cinéma et de l’audiovisuel.

Son premier roman, Meuse l’oubli, paraît en 1999. Il remporte avec J’abandonne, le Prix France Télévisions,  en 2000. Les Ames grises,  reçoit le Prix Renaudot en 2003. En 2007 sort Le Rapport de Brodeck, dans la lignée de son maître Jean Giono. En 2008, il réalise son premier film Il y a longtemps que je t’aime avec Kristin Scott Thomas et Elsa Zylberstein.  (evene.fr)

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Eric Chevillard
L’autofictif : Journal 2007-2008
L’Arbre vengeur, 2009

Chronique nerveuse ou énervée d’une vie dans la tension particulière de chaque jour. Première année du journal tenu par Eric Chevillard sur son blog :

http://l-autofictif.over-blog.com/

Vient de paraître L’autofictif voit une loutre : Journal 2008-2009

Avant cela Eric Chevillard avait déjà revisité le conte : Le Vaillant petit tailleur (Minuit, 2003), le récit de voyage : Oreille rouge (Minuit, 2005), la critique littéraire du XIXème siècle : Démolir Nizard (Minuit, 2006)  et dans son dernier roman Choir (Minuit, 2009) il décrit la vie sur  l’île inhospitalière de Choir d’où l’on ne peut s’échapper. Ses habitant attendent avec espoir le retour d’Illinuk, leur ancêtre aux six orteils ayant réussi l’exploit de s’envoler de ce lieu désolé.

Editions de l’Arbre vengeur : « l’éditeur qui cache la forêt »

« Petit figurant masqué dans l’immense théâtre de l’édition française, forêt touffue riche de milliers d’éditeurs, l’Arbre vengeur a choisi de pousser loin de la foule déchaînée impitoyable pour les jeunes roseaux, sans se priver du plaisir de s’offrir des auteurs originaux ou de renom, soit qu’ils s’autorisent un détour par cette petite structure associative, soit que leur condition de morts définitifs les rende disponibles à toute initiative. Notre catalogue rassemble tous nos penchants : écrivains excentriques ou « fins de siècle », dynamiteurs discrets ou créateurs méconnus à la destinée imprévisible. »

(Source : www.lekti-ecriture.com)

A lire aux éditions de l’Arbre vengeur :

Louis Chadourne : Le conquérant du dernier jour et autres nouvelles, 2006

Jean-Pierre Martinet ; préf. d’Eric Dussert : La grande vie, 2006.

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Robin Cook
Erreur fatale
Albin Michel, 2007

Devenu l’un des spécialistes les plus réputés de Boston, le docteur Craig Bowman est aussi surpris qu’humilié de se retrouver accusé de négligence, et traîné en justice par la famille d’une riche patiente morte entre ses mains. Une bavure, prétend-on, qui pourrait coûter très cher à cet homme ambitieux. Les apparences ne jouant pas en sa faveur, sa femme fait appel à Jack Stapleton, un médecin légiste new-yorkais. Et quand ce dernier demande l’exhumation et l’autopsie du cadavre, seule façon de démontrer s’il y a eu faute, il ignore qu’il est en train d’ouvrir la boîte de Pandore… Pour l’empêcher de découvrir la vérité, certains sont prêts à tout.

Médecin de formation, diplômé de l’université de Columbia, Robin Cook est auteur  de romans : des récits policiers inspirés de ses expériences dans le milieu médical. Il cible des thèmes controversés qui deviennent sujets de ses livres : dons d’organes, transplants, fertilité, fertilisations in vitro… Une marque de fabrique qui fonctionne, à en croire le franc succès que ses écrits remportent depuis plus de trente ans.   (evene.fr)

A lire de Robin Cook :

Facteur risque : trad. de l’américain par Nicole Hilbert: Albin Michel, 2006.

Naissances sur ordonnance : trad. de l’anglais par Françoise Bouillot : France Loisirs, 1993.

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Annie Ernaux
La place
Gallimard, Folio, 1996

Prix Renaudot 1984

Le récit retrace les étapes principales de la vie d’un père passé de la condition de paysan à celle d’ouvrier grâce à la Première Guerre mondiale, puis à celle de petit commerçant, après son mariage, dans la monotonie et la précarité d’une existence sans plaisir et sans éclat.

« Née à Lillebonne en 1940, Annie Ernaux grandit à Yvetot dans un milieu modeste. Après des études à l’université de Rouen, elle enseigne d’abord comme institutrice puis comme agrégée de lettres modernes. C’est avec La Place (1983) qu’Annie Ernaux va toucher un vaste public : innombrables sont les lectrices et les lecteurs qui se sont reconnus dans ce récit d’une acculturation douloureuse, d’une perte des origines, d’une rupture surmontée avec la figure du père. Le public sut discerner la nouveauté et la justesse de cette écriture autobiographique rigoureuse et altruiste, loin de tout narcissisme. Sans tomber dans les dérives communautaires (classe sociale, deuxième sexe, prolétariat, petit commerce, illettrisme, école privée et faculté), elle s’objective et s’universalise. Cette universalité procède d’une véridicité jouant sur la litote, l’ellipse et la discrétion ».   (www.universalis.fr)

Son roman L’Occupation (Gallimard, 2002) a été adapté au cinéma par Patrick Mario Bernard et Pierre Trividic en  2008 sous le titre L’Autre. Le film a été sélectionné à la 65ème Mostra de Venise la même année et Dominique Blanc a obtenu  la coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine.

(arte.tv/fr)

À lire d’Annie Ernaux aux éditions Gallimard

Les années, 2008

L’occupation, 2002

L’événement, 2000

Journal du dehors, 1993

Une Femme, 1987

À lire à propos d’Annie Ernaux :

Francine Dugast-Porte : Annie Ernaux : étude de l’œuvre: Bordas, 2008  (Écrivains au présent ; 2)

Lyn Thomas : Annie Ernaux, à la première personne ; trad. de l’anglais par Dolly Marquet : Stock, 2005  (Hors-Collection)

L’écriture comme un couteau : entretien avec Frédéric-Yves Jeannet : Stock, 2003

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Jostein Gaarder
La Belle aux oranges
Le Seuil, 2003

«Sache qu’écrire une lettre à un fils abandonné me brûle à vif, j’imagine que c’est un peu douloureux de la lire aussi. Mais tu es un petit homme maintenant. Si j’ai réussi à coucher ces lignes sur le papier, tu supporteras bien de les lire.»

Georg, un adolescent de quinze ans vit avec sa mère et son beau-père. Il mène une vie très ordinaire jusqu’au jour où on lui remet une lettre de son père, décédé alors qu’il n’avait que quatre ans. Hormis quelques photos dans un album et deux ou trois films vidéo, Georg n’a pas de souvenir de son père.

Dans cette lettre d’adieux, son père lui raconte son amour pour la mystérieuse Belle aux oranges et l’interroge sur le sens de la vie. ( éditions du Seuil)

Jostein Gaarder est né en 1952 à Oslo. Professeur de philosophie et d’histoire des idées, il se consacre à l’écriture et à la lutte pour la protection de l’environnement.

Le monde de Sophie (Le Seuil, 1995) est le livre qui l’a consacré à travers le monde, auprès de la critique comme du public. Il y explique les grands concepts de la philosophie à une adolescente de 15 ans. (éditions du Seuil)

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Ian McEwan
Samedi
Gallimard, Du monde entier, 2005

Henry Perowne, neurochirurgien réputé, mari heureux, père comblé d’un musicien de blues et d’une poétesse, aime le monde dans lequel il vit. Or, tout bascule, un samedi, lors d’un banal accrochage dans un embouteillage provoqué par une manifestation contre la guerre en Irak. Voilà la violence qui surgit dans son existence protégée. Plus rien ne sera jamais comme avant.

Né en 1948, Ian McEwan est considéré comme l’un des écrivains anglais les plus doués de sa génération. Outre Les chiens noirs et Délire d’amour, on lui doit, entre autres, Le jardin de ciment,   Un bonheur de rencontre et L’innocent, tous accueillis par une presse enthousiaste. L’enfant volé a reçu le Prix Femina étranger en 1993. Amsterdam a été couronné par le Booker Prize en 1998 et Expiation par le WH Smith Literary Award en 2001. (éditions Gallimard)

Expiation a été adapté au cinéma sous le titre Reviens-moi en 2008 par le réalisateur anglais Joe Wright (Orgueil et préjugés, 2006). http://www.paperblog.fr/dossier/Auteurs/ian-mcewan/

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Arto Paasilinna
Le bestial serviteur du pasteur Huuskonen
Denoël, 2007

Proche de la cinquantaine, le pasteur Oskari Huuskonen traverse une mauvaise passe. Son mariage bat de l’aile, sa foi vacille, ses prêches lui attirent les foudres de ses supérieurs et ses paroissiens lui causent du souci. Pour son anniversaire, le conseil paroissial décide de lui offrir un ourson qui vient de perdre sa mère. Contre toute attente, Huuskonen s’attache peu à peu à l’animal.

« Les Finlandais ne sont pas pires que les autres, mais suffisamment mauvais pour que j’aie de quoi écrire jusqu’à la fin de mes jours », aime à plaisanter Arto Paasilinna, né en 1942 en Laponie, aujourd’hui le plus célèbre des écrivains finlandais. Son œuvre littéraire se compose d’une trentaine de romans et nouvelles, dont certains ont été traduits dans plus de vingt langues (notamment en français, aux éditions Denoël) : Prisonniers du paradis, Le Lièvre de Vatanen, Petits suicides entre amis… Ses livres sont remplis d’une jovialité rare dans la littérature contemporaine, d’un humour doux-amer et burlesque. « Jouer les fous n’est pas à la portée de n’importe qui. Il faut réfléchir et avoir de la suite dans les idées pour qu’on vous croie », écrit-il ainsi dans Le Meunier hurlant – une phrase qui résonne un peu comme le manifeste de toute son œuvre. La nature elle-même, mais aussi les personnages singuliers qui habitent dans différentes régions de Finlande, sont le trait marquant de ses écrits.  (www.100pour100finlande.fr)

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Craig Thompson
Blankets, manteau de neige

Casterman, Ecritures, 2004

Craig n’a pas eu une enfance heureuse : élevé dans la culpabilité par des parents catholiques, il subit à l’école l’intolérance et la cruauté de ses camarades. Heureusement, il trouve refuge dans le dessin, même si ses éducateurs s’y opposent. Dans un camp de vacances, il rencontre Raina, dont il tombe amoureux…

Craig Thompson est dessinateur et scénariste de bande dessinée américain, né en 1975 à Traverse City, Michigan. Sa biographie officielle mentionne qu’il a grandi à la campagne (dans le Wisconsin) en conduisant des tracteurs, emballant du foin, nourrissant le bétail, récoltant les baies et les racines de ginseng, et en cassant des pierres. Toujours d’après cette biographie, il aurait travaillé dans un Mc Donald’s et dans un magasin de bricolage. Il n’a pas de voiture, mais un vieux vélo et un skateboard orné d’un crâne.

Il vit actuellement à Portland, dans l’Oregon.

Son premier livre Adieu Chunky Rice*  lui valut en 1999 le Harvey Award (Prix de bande dessinée américain)  du meilleur espoir. Son œuvre la plus connue est à l’heure actuelle Blankets, un roman graphique qui remporta aux États-Unis trois Harvey Award, deux Eisner Award (Meilleur album – matériel inédit et Meilleur scénariste/dessinateur) et en France le prestigieux prix de la critique décerné par l’ACBD (Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée).  (wikipedia)

*Adieu, Chunky rice : trad. de l’américain par Anne Capuron : Delcourt, 2002.

Les éditions Casterman ont créé la collection Écritures en 2002. Cette collection propose surtout des ouvrages en noir et blanc au format « roman » appelés aussi one shot,  peu de  séries et essentiellement des œuvres traduites.

Ecritures a révélé au public francophone des auteurs comme  Jirō Taniguchi (Quartier lointain, L’Homme qui marche) et Craig Thompson (Blankets) et a permis la réédition de L’Autoroute du soleil de Baru (Grand Prix de la ville d’Angoulême en 2010), L’Homme à la fenêtre de Lilia Ambrosi et Lorenzo Mattotti, L’Ombre d’Hugo Pratt et Alberto Ongaro.

En 2003, Mariko parade de Frédéric Boilet et Soupe froide de Charles Masson ont été les premières créations originales françaises publiées dans la collection.  (Mediapart)

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Les BOOkineurs ont lu :

Fabrice Colin
La saga Mendelson
Le Seuil, 2009

1895-1929. D’Odessa à Hollywood en passant par Vienne et New York, les premiers troubles du XXe siècle contraignent la famille Mendelson à l’exil. Isaac Mendelson est horloger. Avec sa femme Batsheva et ses deux enfants David et Leah, il mène une existence paisible à Odessa. Mais en 1905 éclate la mutinerie du Potemkine, bientôt suivie d’un terrible pogrom. Isaac et les siens n’échappent que de justesse à la mort. Dès lors, ils n’ont d’autre recours que de prendre la route pour rejoindre Vienne…

Né en 1972 à Paris, Fabrice Colin, a passé son enfance en Algérie. Journaliste pour la presse écrite et la radio, il se consacre aussi à l’écriture de bandes dessinées  et de romans de science-fiction.

http://fabrice-colin.over-blog.com/

À lire  de Fabrice Colin :

World Trade angels : Denoël Graphic, 2006.

CyberPan : Mango, 2003

L’île du sommeil : J’ai lu, 2003. (Fantastique)

Projet Oxatan : Mango, 2002. (Autres mondes)

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François Place
La douane volante
Gallimard, 2010

Bretagne, 1914. La guerre menace. Une nuit, la charrette de la mort s’arrête devant la maison de Gwen le Tousseux, le jeune orphelin. C’est lui que vient chercher l’Ankou, pour l’emmener au pays dont on ne revient jamais… Quand Gwen se réveille, il est passé de l’autre côté, dans un monde comme surgi du passé. Dans ce pays étrange, effrayant mais fascinant, dominé par la douane volante, il va vivre des aventures extraordinaires. Gwen l’Egaré parviendra-t-il à retrouver sa terre natale ou son destin sera-t-il à jamais lié à Jorn, le redoutable officier de la douane volante?

François Place est né le 26 avril 1957 à Ezanville, dans le Val d’Oise. Il suit les cours d’expression visuelle à l’Ecole Estienne, avant de se lancer dans l’illustration. En tant que dessinateur, il a travaillé dans les domaines de l’audiovisuel, la presse d’entreprise, l’édition et la publicité. Ses premières illustrations de livres pour enfants paraissent en 1983 puis il commence à écrire ses premiers textes. Il révèle son talent d’auteur en 1992 avec la parution de l’ouvrage Les derniers géants, livre qui sera récompensé. Il a reçu depuis le Grand Prix de la foire de Bologne pour l’Atlas des Géographes d’Orbae ainsi qu’un Prix spécial des Librairies Sorcières.

(Source : Ricochet)

Le prince bégayant: Gallimard, 2006.

Le roi des trois Orients : Rue du monde, 2006. (Pas comme les autres)

Tobie Lolness / Timothée de Fombelle ; illustrations de François Place: Gallimard, 2006.

Du Pays des Amazones aux îles Indigo : Atlas des géographes d’Orbae : Gallimard : Casterman, 1996.

Les derniers géants : Paris : Casterman, 1992.

Consulter le catalogue en ligne de la médiathèque.



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