Baron Supervielle, Sylvia

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SILVIA BARON SUPERVIELLE

Née à Buenos Aires, Argentine, en 1934. Sa mère, Raquel Garcia Arocena, de nationalité uruguayenne est d’ascendance basque et espagnole. Son père, Andrés Baron Supervielle, argentin, est d’origine française. Le grand-père maternel de ce dernier, Bernard Supervielle, béarnais, s’était embarqué très jeune sur l’un de ces bateaux qui, au XII° siècle, faisaient route vers le Rio de la Plata. Il avait créé le Banco Supervielle qui, à travers bien des vicissitudes, a survécu jusqu’à aujourd’hui, à Buenos Aires, et qui fut, durant de longues années, dirigé par le père de Silvia Baron Supervielle.

Alors qu’elle n’a que deux ans, sa mère meurt. Elle recevra de sa grand-mère paternelle, née Supervielle et cousine germaine de l’écrivain Jules Supervielle, une éducation de culture française. Mais si elle apprend le français, surtout en l’entendant parler ou en le lisant, sa langue naturelle, celle avec laquelle elle passe son baccalauréat et écrit ses premiers textes, demeure l’espagnol.

Elle effectue plusieurs voyages en Europe. En 1961, nouvelle traversée de l’océan, mais cette fois elle prolonge son séjour à Paris.

Ce départ non prémédité, et la coupure qu’il entraîna avec son pays et avec les siens, lui semblent, aujourd’hui encore, le fait  » d’une impulsion mystérieuse « .

À Paris elle travaille par nécessité à la libraire la Hune, aux éditions Gallimard, au Centre Culturel argentin, et fait des traductions pour l’Unesco. Après de longues années de silence, elle reprend ses écrits directement en français, ce qui contribue à l’enraciner en France.

En 1970, Maurice Nadeau publie une série de ses poèmes dans la revue qu’il dirige Les Lettres Nouvelles. Son premier livre véritable La distance de sable paraît en 1983 aux éditions Granit que dirige François Xavier Jaujard. Puis elle publie chez José Corti plusieurs ouvrages de poésie et de prose, dont les deux derniers, parus en 1995, sont un récit, La Frontière, et un travail inspiré de la Bible, Nouvelles Cantates.

Parallèlement, elle traduit en français des écrivains argentins surtout des poètes tels que Borges, Macedonio Fernandez, Alejandra Pizarnik, Roberto Juarroz, Silvina Ocampo, Juan Rodolfo Wilcock, etc. De même, elle a traduit en espagnol la poésie et le théâtre de Marguerite Yourcenar. En octobre 1997, le metteur en scène argentin Alfredo Arias monte à Paris une pièce de Silvina Ocampo La pluie de Feu, traduite par elle.

En 1997, après trente sept ans d’absence, elle revient pour la première fois dans son pays en tant qu’écrivain, invitée par l’ambassade de France pour faire des conférences à Buenos Aires.

OUVRAGES PUBLIÉS

Poèmes et récits :

Les Fenêtres. Hors commerce, 1977.
Plaine Blanche. Editions Carmen Martinez,1980.
La Distance de sable. Editions Granit, 1983
Le mur transparent. Editions Thierry Bouchard, 1986.
Lectures du vent. Editions José Corti, 1988.
* L’or de l’incertitude. Editions José Corti, 1990.
* Le livre du retour. Editions José Corti, 1993.
L ‘eau étrangère. Editions José Corti. 1993.
* La Frontière. Editions José Corti, 1995.
Nouvelles cantates. Editions José Corti, 1995.
* Après le pas. Arfuyen, 1997

Entretiens :

* Un été avec Geneviève Asse. L’Echoppe éditeur, 1996.

Traductions en langue française :

Les Travaux et les nuits d’Alejandra Pizarnik. oeuvre Poétique 1956-1972. Avec Claude Couffon. Editions Granit/Unesco, 1986

Les Conjurés de Jorge Luis Borges. Jacques Quentin éditeur, Genève 1989.

Elena Bellemort de Macedonio Fernandez. Editions José Corti, 1990.

Papiers de Nouveau venu et Continuation de rien de Macedonio Fernandez. Avec Marianne Millon. Editions José Corti, 1992.

Fragments verticaux de Roberto Juarroz. Editions José Corti 1993.

Les Jours heureux de Juan Rodolfo Wilcock. Editions de La Différence,1994.

* Cahiers de tout et de rien de Macedonio Fernández. Avec Marianne Millon. Editions José Corti 1996.

* Poèmes d’amour désespéré de Silvina Ocampo. Éditions José Corti, 1997.

Quatorzième poésie Verticale de Roberto Juarroz. Editions José Corti, 1997.

* La Pluie de Feu de Silvina Ocampo (Théâtre). Christian Bourgois éditeur, 1997.

Traductions en langue espagnole :

Les Charités d’Alcippe de Marguerite Yourcenar. Visor, Madrid 1982.

Théâtre de Marguerite Yourcenar. Tome I, 1983. Tome II, 1986. Éditorial Lumen, Barcelone .

Autres :

* Livres en broderie : reliures françaises du Moyen Age à nos jours : Bibliothèque de l’Arsenal. 30 novembre 1996 – 25 janvier 1996 / Exposition organisée par la Bibliothèque Nationale de France. — Paris : Bibliothèque nationale de France : DMC, 1995. — 191 p.

Avec deux textes de Michel Butor et Silvia Baron Supervielle, l’ouvrage présente l’histoire de la reliure brodée française du XIIIe siècle à nos jours.

A la médiathèque : *

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